Historique distribution de l'eau
avec la Cie Générale des Eaux
Préambule
La reconstition de la période 1876 à 1900 a été possible grace à l'aide précieuse de mon ami Jean-Luc Delcroix. Il a eu la patience de lire "à la loupe" des dizaines de kilos d'archives de la Compagnie Générale des Eaux. Celles-ci ont résisté au temps qui passe .... et aux divers déménagements.
Je remercie le personnel des archives municipales qui m'a permis de retrouver également quelques informations intéressantes.
L'histoire qui va être reconstitué ci après est faite à partir :
--- de courriers échangés entre la Ville d'Hyères, la Cie Gle des Eaux de Paris, de Nice et de Hyères,
--- de plans et croquis, de bons de livraison, de rapports hebdomadaires.
Et maintenant, continuons à remonter le temps .......
Mais qui est donc la Compagnie Générale des Eaux ?
La Compagnie Générale des Eaux voit le jour sous le Second Empire (1852-1870), période plutôt prospère pour la France.
À cette époque. Napoléon III et le baron Haussmann, préfet de la Seine dès décident d'améliorer les infrastructures françaises, notamment dans le domaine de l'eau et du transport.
Ainsi, le 14 décembre 1853, un décret signé de l'Empereur Napoléon III crée la Compagnie Générale des Eaux.
C'est alors que le comte Siméon propose de mettre en concession l'alimentation et la distribution de l'eau pour l'ensemble de la ville de Paris. Si Haussmann et l'Empereur refusent ce projet, les édiles lyonnais, eux, se laissent convaincre plus rapidement.
Ainsi la Cie Générale des Eaux se voit confier l'alimentation et la distribution de l'eau de Lyon : premier contrat.

Bientôt, toutes les villes françaises souhaiteront bénéficier de ce progrès en matière de confort, de santé et d'hygiène : de l'eau potable à tous les robinets et dans toutes les maisons.
Rapidement, la CGE saisit les enjeux de ce marché à conquérir et la gestion déléguée se développe en France dans des villes comme Nantes puis Paris (1860)... Les contrats à l'international ne vont pas tarder à voir le jour.
Dès 1880, un premier contrat est signé à Venise pour y distribuer l'eau. C'est le début des succès commerciaux de l'entreprise hors de France. Suivront les contrats de Constantinople, en 1882, et de Porto, en 1883.
Au-delà de la diversification géographique, la CGE complète son offre et décide d'étendre son périmètre d'action au traitement des eaux usées à Reims, en 1884. Mais ce n'est qu'un siècle après sa création, une fois la société bien assise sur son métier initial, que la CGE élargit ses compétences à la collecte des ordures ménagères. Ainsi, en 1967, le groupe exploite ses premières usines d'incinération et de compostage des déchets ménagers. Toutefois, les origines de l'activité de la propreté dans le groupe se situent un siècle auparavant, à l'époque où le lien entre hygiène et propreté se fait. La gestion des ordures devient donc une priorité pour les municipalités.


Le Comte Siméon, fondateur de la
Cie Générale des Eaux en 1853


Décret impérial de Napoléon III
créant la Cie Gle des Eaux le 14/12/1853 - (zoom)

1876
Signature du traité de concession du 16 février 1876

Organisation
La Cie Gle des Eaux gère depuis le 4 mars 1864 le service des eaux de la ville de Nice sous la responsabilité de son chef d'exploitation M. Grisel. C'est celui-ci qui gèrera les études et les conditions d'achats de la première machine à vapeur d'élévation des eaux.
A Hyères, M. Régnier sera le premier inspecteur, chef du tout nouveau service d'Hyères.

Puits
Le premier puits d'exploitation est creusé dans l'alignement du Chemin du Père Eternel à ??? m à l'est de l'usine de pompage (toujours au même endroit aujourd'hui).
Usine de pompage
--- Elle est implanté au nord/ouest de l'intersection du Chemin du Père Eternel et de la voie communale n°20.
--- Le 8 décembre 1876, les ateliers de construction de Creil en région parisienne, dirigé par M. Le Brun expédient en gare d'Hyères la machine et les accessoires répartis en 3 wagons pour un poids total de 16199 kg. L'ensemble est acheminé par voitures à chevaux jusqu'au site du Père Eternel.
--- L'implantation de la machine est fait à 3,80m sous le niveau du terrain naturel afin de faciliter le pompage dans le puits.
--- Une note de calcul indique que la pompe hydraulique n'a qu'un débit de 7,35 litres/sec alors que des débits de pointe sont estimés à 49 litres/sec. IL y a donc obligation d'un réservoir de stockage (prévu dans la convention). Les besoins sont estimés à 630 m3/jour.

Réservoir
La Cie Générale des Eaux achète un grand terrain au quartier du Paradis sur lequel est implanté un réservoir de 370m3 qui est alimenté par des eaux de ruisselement. Avec un trop-plein à la côte 90,00 NGF, il permet ainsi, d'alimenter la ville jusqu'à la place Saint Paul. Sa capacité n'assure qu'une demi-journée de réserve..... lorsqu'il est plein.
Conduites de distribution

Desserte collectivité et abonnés

SUITE DU DOCUMENT EN PREPARATION .......A SUIVRE.

1877
Puits

Usine de pompage

Réservoir

Conduites de distribution

Desserte collectivité et abonnés

1878
Puits

Usine de pompage

Réservoir

Conduites de distribution

Desserte collectivité et abonnés

1879

1880

1881

1882

1883
Le 22 février 1883, M. Régnier (Cie) adresse un courrier à M. le Maire lui indiquant qu'à cette date la Source de la vierge a un débit d'environ 500m3/jour. Ce chiffre correspond au volume d'eau que débitait les pompes du Père Eternel pour les besoins du service public et des abonnés.

1887
Le 14 avril 1887, les 16 derniers abonnés raccordés sur la conduite de la Source de La Vierge sont basculés sur le réseau principal alimenté par le réservoir du Paradis. Ces abonnés qui se situaient Chemin de l'Almanarre (par la Plage) et Quartier de La Plage avaient des abonnements pour 70m3 par jour.


Copie du plan original joint à la Convention signée le 16 février 1876 qui détermine la zone d'implantation des 6000m de canalisations que s'engage à poser la Cie Générale des Eaux - (zoom)