Afin de limiter la pollution en mer, la construction d'une station de décantation au Quartier du Palyvestre est décidée, (au niveau de la zone artisanale actuelle). Ce type de traitement permet d'éliminer les plus gros déchets, une grande partie des matières en suspension dans les effluents aussi que les graisses.
La station est constituée d'un bassin d'environ 500m2 (100x50m) avec un cloisonnement en " labyrinthe ". Sur ce parcours plusieurs grilles de différents calibres piègent successivement les plus gros déchets. Les grilles ont nettoyées manuellement avec de grands rateaux. Une surprofondeur dans le bassin permet aux sables de se déposer. Ils sont pompés une fois par semaine, puis sont mis à sécher avant évacuation. Les graisses qui se forment en surface ainsi que les dépôts en fond de bassins sont également retirées manuellement. C'est " l'ancêtre " de la station d'épuration.

*** 1970 à 1991 - Station d'épuration des eaux usées

La loi sur l'eau du 16/12/1964, en instituant les six agences de l'eau accélère l'action en faveur de la préservation des ressources en incitant ainsi les collectivités à traiter leurs eaux usées. A ce moment là, seulement 15% des français sont reliés au tout à l'égout.
-- La 1ère tranche biologique de la station d'épuration de l'Almanarre est mise en service en 1970. Celle-ci a une capacité de traitement de 4000 m3/j.
-- La station de décantation du Palyvestre est abandonnée.
-- En 1980, la 2ème tranche biologique augmente la capacité de traitement de 12000 m3 (total 16000 m3/j).
-- En 1991, la tranche physico-chimique construite pour pallier à la pollution estivale est mise en service et augmente la capacité de traitement de 9000 m3 (total 25000 m3/j).
-- En juin 1998, les boues qui ne peuvent plus être épandues et réutilisées en agriculture sont évacuées en décharge.
-- En 2003 le débit de pointe de la station atteint environ 19000m3/jour alors que la distribution d'eau potable se situe en même temps à 29000m3/jour.

*** En 2006 : une nouvelle station d'épuration
Un appel d'offre est en cour de préparation afin de construire une nouvelle station d'épuration qui puisse répondre aux nouvelles normes. Elle remplacera celle existante et sera mise en service en juillet 2006.

-- PORQUEROLLES

*** Avant 1975
Après un dégrillage dans la station de refoulement du port, les effluents broyés sont directement refoulés en mer à quelques dizaines de mètres de la digue du port.

*** En 1975
La station d'épuration de type " biologique sans décantation " est mise en service en juin.
Elle a une capacité nominale de 4000 eq.hab. pour une charge nominale de 1000m3/j. Les effluents sont dirigés vers les " Gorges du Loup ".

*** En 1981
La station rejete alors dans le lagunage naturel qui est mis en service en septembre.
Il se compose de 3 bassins en série.
- La première lagune à "microphites" a une surface utile de 4000m2 pour une profondeur de 1m env.
- La deuxième lagune composite comprend une zone à microphites de 1300m2 (P=1m) et une zone à macrophytes de 700m2 d'une profondeur de 0,30m env.
- La troisième lagune à "macrophytes" a une surface utile de 4000m2 pour une profondeur de 0,30m env.
- Le temps de séjour dans les bassins est de 30 jours environ.
Ces lagunes jouent alors le rôle de traitement tertiaire.
Les eaux en sortie de lagunes sont mises à disposition du Conservatoire du Littoral afin de les utiliser pour l'irrigation des vergers. Cette solution permet de fortement diminuer les volumes pompés dans la nappe.
Les eaux complémentaires sont toujours dirigées vers la Garonne. Des batardeaux sont également aménagés sur son parcours afin de freiner l'écoulement des eaux vers le port et pour favoriser l'infiltration des eaux dans le sol.
Les lagunes, dont le fond n'est pas étanche, doivent être nettoyées tous les 3 à 4 ans. Durant cette période celles-ci sont vidées et les effluents sont dirigés vers les " Gorges du Loup ".
En 2004, la station d'épuration traite en période de pointe environ 200m3/jour.