L'eau saumâtre à Hyères
Préambule


Dans "l'histoire de l'eau" de notre commune, je vais aborder dans cette page, celle relative à "l'eau saumâtre" ; constitué de l'eau douce provenant du Roubaud et de l'eau de la mer qui s'y sont mélangées pour constituer "l'étang du Pesquier".
Cette situation a permis de développer deux activités particulières qui sont détaillées
dans le livre d'Alphonse Denis, "HYERES - Ancien et moderne" qui est notamment consultable à la Médiathèque d'Hyères.

Je vais reproduire ci après, à titre d'illustration, quelques passages essentiels (après la page 414), relatifs
aux pêcheries et à la chasse dans les étangs.
En lisant ce texte, n'oubliez pas qu'il a été rédigé entre 1840 et 1860 environ.

Ci dessous un extrait de la carte Cassini de 1778 qui vous montre l'état des lieux à cette date.


Vous pouvez remarquer les particularités suivantes :
- Le Roubaud, mis en surbrillance bleu, se jette dans l'étang du Pesquier
- A gauche de la carte, vous avez : la plage de La Manarre (Almanarre)
- Le chemin sur le tombolo Ouest est le seul accés à la Presqu'île de Giens (Vigies du Marche Pied et étang de Lesteve)
- Sur le tombolo Est, le chemin s'arrête au "Gras passage"
- A droite, en bas : la bergerie de la Catte (qui donnera le nom des deux lieux-dits : La Capte et La Bergerie)

 

Les pêcheries dans les étangs


Voila ce que nous dit Alphonse Denis sur ce sujet :

"Les deux bandes de terre ou isthmes qui conduisent à la presqu'ile de Giens y circonscrivent un vaste étang salé appelé les Pesquiers, Peschiers, ou Pêcheries, communiquant avec la rade d'Hyères, par un canal principal appelé le Gras, qui existe encore aujourd'hui. Cet étang de forme allongée du nord au sud, mesurait environ cinq kilomètres de longueur, avant l'établissement des nouveaux salins et deux kilomètres de largeur; sa superficie était d'environ 1000 hectares.
Outre l'étang des Pesquiers, il y en avait encore un autre moins profond, communiquant avec le premier et dont il n'était en quelque sorte que la continuation et l'épanouissement : c'était le Lac ou Etang-Long, qui s'étendait sur le rivage de la rade, depuis la grande lone du Ceinturon jusqu'aux Pesquiers; et dans lequel venait se perdre le ruisseau de Roubaud, dont les eaux, jointes à celles qu'amenaient les débordements du Gapeau, pendant l'hiver, contribuaient à l'entretenir.

Ces deux étangs ne dépendaient pas de la seigneurie de Giens, telle qu'elle était possédée par la maison de Glandevez. Cette seigneurie se bornait seulement à la terre de la presqu’île et aux petits îlots du voisinage. En effet, la jouissance de ces étangs fut donnée par les souverains de la Provence, par concessions spéciales et successives, à la communauté d'Hyères. D'abord, la reine Jeanne 1er, lors de son voyage dans le pays, en 1348, lui fit cession de l'étang-Long, moyennant la somme de 100 florins. Cette cession fut confirmée par le roi René, en 1438, en même temps qu'il concédait aussi aux habitants d'Hyères, la jouissance de l'étang des Pesquiers, sous la réserve « du sizain » (sixième), par tête de poissons royaux ».
En 1518, sans doute pour rajeunir de vieux titres, mais cependant en en augmentant les charges, le Président et les Maitres Rationnaux de la Cour des Comptes de Provence, concédèrent, par donation à nouveau bail d'emphytéose ou d'accapte, les deux étangs contigus ainsi que l'isthme, bordant l'étang des Pesquiers à l'est, du côté de la rade, lequel prit de l'acte nouveau et en conserva le nom d'Accapte (par corruption la Capte ou la Catte), qu'il porte encore aujourd'hui.
Ce nouveau bail était consenti, « moyennant la cense de 12 gros provençaux annuellement à la Noël, et à la charge de payer les lods du Roi, de trente ans en trente ans, à partir du dernier jour d'août 1518 ; avec réserve du droit de sizain (autrefois stipulé dans l'acte du roi René), sur chaque tête de poissons grands et petits pêchés dans les étangs ». Cette donation, en accapte, fût ratifiée par le Roi de France, comte de Provence, François 1er, le 14 juin 1522.
L'isthme situé au couchant des Pesquiers, appelé Plage de Giens, ne fut acquis par la communauté d'Hyères que plus tard par acte du 31 août 1543.


Etang du Pesquier en 1792 avec au nord/ouest la chapelle de "La Manarre" et l'étang long qui remonte vers le Ceinturon - (zoom)

En l'année 1537, le 7 mars, licence fut donnée à la communauté d'Hyères, « de tenir les étangs et pêcheries situés sûr son territoire et d'y pêcher », avec investiture, a son profit, du droit de sizain sur les poissons. Mais peu d'années après, par acte du 29 juillet 1544, cette investiture fut révoquée pour être restituée de nouveau à la Communauté, en 1557 ; sans qu'il nous soit possible d'expliquer ces variations. Dans la suite des temps, le droit de sizain fit retour au Domaine royal pour toujours ; car ce droit fut perçu par l'administration domaniale, jusqu'en l'année 1840, où il fut vendu par adjudication publique, en la Sous-Préfecture de Toulon, à un particulier, M. Alexis Riondet.
Outre le canal du Gras, on avait pratiqué, sur d'autres points, des ouvertures ou canaux, qui étaient au nombre de deux, en 1688, pour permettre, comme cela avait lieu par le canal principal le Gras, l'entrée de l'eau de la mer dans les étangs. Sur ces canaux, on avait établi des appareils appelés Bourdigous ou Bourdigues, consistant en des espèces de claies ou rateliers en roseaux mobiles, au moyen desquels on permettait à volonté, à l'époque du frai, l'entrée du poisson de la mer dans les étangs, d'où la sortie lui était empêchée par les mêmes appareils. Ces bourdigues formaient une importante dépendance des étangs, car c'était par eux qu'ils étaient approvisionnés de poissons.
 
Il en résulta, qu'à partir de 1689, la propriété des Pesquiers se trouva appartenir pour les deux tiers à la communauté de la ville d'Hyères, et pour l'autre tiers à ses créanciers optants. Quant au revenu, il était partagé entre le Roi d'abord, pour son droit de sizain sur la pêche, et, pour le reste, entre la Communauté et les créanciers optants, au prorata de leurs droits; c'est-à-dire, deux tiers à la Communauté et un tiers aux créanciers. A ce sujet, on trouve dans le mémoire adressé par le Maire et les Consuls d'Hyères, à l'Intendant de Provence, en 1698, des observations intéressantes sur l'état des pêcheries, étangs, bourdigues et leurs dépendances, à cette époque. Il y est dit que :

«Ce domaine est ruiné et va dépérissant tous les jours, par les inondations et les débordements de la rivière de Gapeau, et des cours d'eau qui découlent des montagnes voisines; lesquels ont presque comblé tout l'étang, où les bourrdigues sont posés et le comblent toujours davantage. Les poissons n'y entrent plus ou ne s'y arrêtent pas, comme ils faisaient, par le défaut et le manque de fond, Il en résulte qu'on ne peut plus arrenter le domaine, à un prix qui puisse payer la moitié de ce qui est dû aux créanciers ; et, qui plus est, on ne trouve plus même à arrenter les bourdigues, parce que n'y ayant pas de fond ni d'eau à l'étang, on le voit geler entièrement tous les ans, depuis l'année 1690, et les poissons mourir et entrer en putréfaction; ce qui cause ensuite de grandes infections dans le pays.»



Détail du"gras passage" ou "chenal des pêcheries d'Hières" avec le dessin de ses "bordigues" - (zoom)
L'étang dont il est parlé ici et qui avait subi une si grande détérioration, c'est l'Étang-Long ou Petit-Etang, avec la partie Nord de l'étang des Pesquiers ou Grand-Etang, qui lui est contiguë; c'est-à-dire, là où se trouvaient établis les bourdigues. En effet, dans un autre endroit du rapport des Consuls, il est dit que « le Petit-Etang est déjà comblé, en sorte qu'il n’est plus praticable et que le Grand-Etang est plus qu'à demi comblé ». Les anciens bourdigues devinrent de plus en plus insuffisants, en raison de ce qui vient d'être exposé, de telle sorte que plus tard, il fut nécessaire d'en établir d'autres, comme nous le verrons.
Nous avons vu que, dans leur rapport de 1698, les Consuls d'Hyères signalaient le mauvais état dans lequel se trouvaient l'étang des Pesquiers et ses bourdigues. Pour remédier à une semblable situation, on fit venir de Martigues, un maître pêcheur, nommé Couture, qui fut chargé de réparer les bourdigues et même d'en construire de nouveaux, si c'était nécessaire. Il s'acquitta de ce travail à la grande satisfaction de l'Administration municipale qui l'en récompensa généreusement; ce qui le décida à se fixer dans le pays où ses descendants résident encore.
Ainsi l'on voit par une délibération du Conseil général de la Communauté. du 9 juin 1767 que, « cette année-là, les pluies très abondantes de l'hiver avaient occasionné de fréquents débordements du Gapeau. La quantité d'eau qui avait envahi l'étang des Pesquiers fut telle, qu'elle produisit une brêche considérable à la Plage-de-Giens ; d'où résulta une libre et large communication entre les eaux de l'étang et celles de la mer, du côté du couchant. Le poisson s'échappa, l'étang fut en partie dépeuplé ; ce qui engagea les fermiers des Pêcheries à réclamer des propriétaires et de la communauté d'Hyères, l'occlusion immédiate de la brêche ».
Le conseil délibéra que les réparations demandées seraient faites.
Depuis la fin du XVIIe siècle, la communauté d'Hyères avait affermé la pèche des Pesquiers et le produit des terres adjacentes, par des baux de courte durée, et moyennant une rente annuelle dont le chiffre se maintint, pendant longtemps, sans variation entre 3000 et 4000 livres. Il parait que les droits des fermiers étaient peu respectés des habitants, car on voit, par une délibération du Conseil municipal, du 20 mars 1791, que le fermier Bande demanda à résilier son bail qui lui était devenu onéreux ; parce que les habitants d'Hyères se permettaient, en toute liberté, de pêcher malgré lui dans l'étang, même avec ses propres bateaux, dont ils s'emparaient avec violence.

Les "bourdigues" en 1900 - (zoom) - (1)
Le bail fut résilié, et par délibération du 15 janvier 1792, les bases d'un nouveau bail furent établies, pour neuf années, « aux risques et périls du fermier, et nonobstant la rigueur des gelées, les débordements du Gapeau, la rupture de la Plage-de-Giens, etc. ; avec un cahier des charges en 28 articles, imposant au fermier de nombreuses obligations ; entre autres, de creuser dans la partie des Rodons (Rhodes), un canal de 4 toises, pour y établir un petit bourdigue ; et aussi de pratiquer, à travers la Plage-de-Giens, un autre canal destiné à faire communiquer la mer avec l'étang ; avec palissades et murailles de soutènement, pont en pierres, pour le passage, etc.; sur lequel canal, un bourdigue serait établi ». Mais ce dernier travail ne fut jamais exécuté. La convention portait encore « que le poisson serait vendu, au prix de 6 sols la livre, aux habitants qui iraient le chercher à la bastide des Pesquiers sous peine, en cas de refus du fermier, d'une amende de 12 livres. Le fermier devait en outre expédier, chaque année, aux Maire et Officiers Municipaux, un quintal de poisson, le jour de la fête de l'Assomption. D'autre part, la pêche, à l'exception de celle des coquillages qui était permise, était interdite aux habitants sous peine de 25 livres d'amende, avec saisie du poisson, etc.
Les choses se maintinrent ainsi jusqu'à nos jours (1890). Le revenu des Pesquiers, après prélèvement du sixième (ancien droit de sizain), appartenant au Domaine royal, était partagé entre la ville d'Hyères, pour deux tiers et les autres copropriétaires pour le tiers restant.
En 1840, le 6 juin, par adjudication aux enchères de la Sous-Préfecture de Toulon, M. Riondet se rendit acquéreur, pour la somme de 12116 francs, du sixième appartenant à l'Etat, dans la propriété des Pesquiers et bourdigues seulement; car l'ancien droit de Sizain ne s'exerçait que sur la pèche et non point sur le produit des terres adjacentes.
Enfin, l'étang des Pesquiers, avec toutes ses dépendances, fut vendu par jugement d'adjudication publique, rendu par le tribunal de Toulon, le 16 novembre 1847, à M. Emile Gérard qui, comme copropriétaire, en avait demandé et obtenu la licitation, moyennant la somme de 250000 francs, qui devait être partagée entre M. Riondet, pour un sixième, comme adjudicataire du droit de Sizain, ayant appartenu à l'État, la commune d'Hyères, pour les deux tiers environ, et quelques particuliers copropriétaires de l'Etang, pour le reste. La ventilation du prix de vente opérée, par le jugement du tribunal civil de Toulon, du 30 août 1849, alloua à la commune d'Hyères, pour sa part, la somme nette, tous frais défalqués, de 137047 francs 37.

Autre vue du bourdigue - (zoom) - (1)
Presque aussitôt après la vente, une Compagnie à la tête de laquelle se trouvaient MM. Emile Gérard et Chappon, convertit la portion marécageuse des Pesquiers, en de magnifiques salines, qui sont devenues une source abondante de produits, pour la Compagnie; en même temps que cette opération, en faisant disparaître les marais qui restaient, après le dessèchement de 1822, donna à cette partie du terroir toute la salubrité désirable ; de sorte que les fièvres paludéennes endémiques qui, même encore dans l'été de 1836, avaient sévi avec une certaine intensité, finirent par disparaître entièrement et le territoire d'Hyères devint un des plus salubres du littoral de la Méditerranée."
 

La chasse dans les étangs


Voila ce que nous dit Alphonse Denis sur ce sujet :

"Pendant l'hiver et le printemps, la plaine du Ceinturon est le refuge d'une foule d'oiseaux de passage dont la chasse affermée à une société particulière, est encore une source de produit pour l'heureux citoyen de Genève qui en est le propriétaire.
Le grand étang des Pesquiers est fréquenté aussi à l'automne, par un grand nombre d'oiseaux aquatiques et nageurs, tels que canards, sarcelles, poules d'eau, foulques ou macreuses surtout, qui y passent l'hiver et ne le quittent qu'au printemps. Autrefois et quand l'étang était un bien communal, la présence de ces oiseaux, beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui (1890), était l'occasion d'une chasse qui revêtait un caractère public et en quelque sorte municipal.
A différentes époques de l'hiver, assez souvent répétées, le maire de la ville, faisait publier officiellement que la chasse aux macreuses sur l'étang des Pesquiers aurait lieu à un jour déterminé. Le matin de ce jour, tous les chasseurs du pays ou des environs, qui possédaient des bateaux de chasse, se rendaient devant la maison d'habitation des fermiers de l'étang, où les bateaux se trouvaient réunis et enchaînés. C'étaient de petites barques à fond plat de 4 à 5 mètres de longueur, sur 1 mètre de largeur. Elles étaient montées par deux personnes seulement : le conducteur, qui muni d'une perche longue de 4 à 5 mètres, appelée gaffe, s'en servait pour faire marcher et diriger le bateau ; et le chasseur qui, assis ou à genoux et ayant devant lui cinq ou six fusils tout chargés, devait seul, au moment donné, tirer sur le gibier.
Quand tous les chasseurs étaient assemblés et les bateaux parés, le Maire ou son délégué faisait tirer au sort la place que chaque embarcation devait occuper. Il choisissait ensuite le « Commandant de la chasse » qui devait occuper le centre de la longue ligne des bateaux qui, dans son développement, partageait l'étang en deux parties. Cela fait, le Commandant de la chasse donnait le signal du départ. Suivant ses indications, toujours exactement suivies, les embarcations gouvernées par les conducteurs, se dirigeaient, lentement et en bon ordre, sur les groupes d'oiseaux qui, serrés les uns contre les autres, par la surprise ou la crainte, présentaient à la surface de l'étang comme de petites chaînes de rochers à fleur d'eau, de couleur noirâtre.

Les oiseaux, refoulés peu à peu par les barques, nageaient avec énergie vers la partie nord de l'étang, espérant d'y être en sûreté. Mais, sur le rivage, se trouvait une ligne de nombreux chasseurs et de curieux, les uns à pied, les autres à cheval, qui les attendaient et guettaient leur arrivée. Pris ainsi entre deux feux, et poussés de plus en plus par les bateaux qui s'avançaient avec lenteur, mais sans relâche, les oiseaux se décidaient à prendre leur vol. Alors la fusillade commençait, soit de la part des chasseurs montés sur les bateaux, soit de la part de ceux qui étaient échelonnés sur les grèves.
Les oiseaux, qui avaient pu échapper à cette première et terrible attaque, allaient s'abattre dans la partie sud de l'étang appelée le Cul-de-Giens », et la chasse recommençait, sur ce point, de la même manière.
Les dames du pays, montées au nombre de 10 ou 12, dans de grands bateaux adroitement conduits par des bateliers habiles, suivaient à distance la chasse, aux péripéties de laquelle elles prenaient le plus vif intérêt. Elles y jouaient même un rôle actif; c'étaient elles qui recueillaient les oiseaux blessés qui, ne pouvant reprendre leur vol, se débattaient à la surface de l'eau. Tout se terminait par de gais et plantureux repas en pique-nique, pris sur la plage et qui, au dire des acteurs et témoins de l'antique chasse aux macreuses, n'étaient pas la phase la moins agréable de ces joyeuses parties de plaisir.

Aspect des marais à l'époque de la chasse aux macreuses (2)

Cette chasse tomba peu à peu en désuétude, et elle cessa complètement d'avoir lieu, quand l'étang des Pesquiers devint, en 1847, une propriété particulière. Déjà, depuis assez longtemps avant cette époque, on se plaignait de la diminution, chaque année, de ces vols innombrables d'oiseaux qui autrefois fréquentaient l'étang, pendant la saison hivernale. La faute en était au défaut de surveillance des autorités et à leur faiblesse envers les braconniers, qui, sans trève ni merci, la nuit comme le jour, chassaient les oiseaux sur l'étang, et ne leur laissant aucun instant de repos, les effrayaient sans cesse et les empêchaient de s'y fixer et d'y prendre des habitudes d'existence. La chasse officielle, au contraire, n'ayant lieu qu'à d'assez longs intervalles, pendant le jour et jamais durant la nuit. Cette journée de destruction une fois passée, les oiseaux qui y avaient échappé, reprenaient, les jours suivants, leur sécurité entière et ne cherchaient pas à fuir nos parages où ils retrouvaient, pour un certain temps, le repos et la tranquillité. Les braconniers, par leurs poursuites incessantes et désordonnées, les avaient presque entièrement éloignés et, dés cette époque, la chasse aux macreuses sur l'étang des Pesquiers, qui était autrefois un des plus grands plaisirs non seulement de la population hyéroise, mais encore des étrangers de la colonie hivernale, presque abandonnée, a fini, sous l'influence des causes que nous avons indiquées, par disparaître entièrement, avec bien d'autres choses qu'il y aurait intérêt, pour tout le monde, à faire revivre."

Merci M. Alphonse Denis pour les informations précieuses qu'il nous a transmises ci-avant.
Pour les amateurs, ne manquez pas de lire ce livre dans son intégralité.

(1) Collection JL Delcroix
(2) Image extraite du livre "Mémoire en images - HYERES de Ghislaine Maille et Hubert François